D'après le magazine Challenges, cela devient un vrai casse-tête pour Carlos Tavares, président de PSA : Le contructeur Opel, racheté par le groupe français le 1er août
dernier, est le roi des ventes bradées, à tarifs cassés! Et ce, au
grand dam des marges. Les véhicules cédés à bas prix aux loueurs de
courte durée, où les voitures immatriculées par les concessionnaires pour
faire baisser les stocks, représentent en effet 44%
des ventes totales de la marque en
France sur neuf mois, selon des statistiques inter-constructeurs officieuses. Un pourcentage énorme... je dis ça, je dis rien.
Ces techniques ne
sont certes pas nouvelles, mais elle atteignent rarement de tels
niveaux. Le but : faire tourner les usines coûte que coûte, diminuer les
voitures qui s'accumulent sur parcs et se débarrasser
de modèles boudés par le public (en gros faire augmenter le nombre de véhicules vendus officiellement même si il ne se vend pas). " Les chiffres ne sont pas
contestables ", avoue d'ailleurs le BOSS de PSA, vent debout contre ce type de " ventes toxiques
". Le travail à faire chez Opel est énorme. D'autant que le
constructeur de Rüsselsheim ne se livre pas à ces pratiques seulement en
France, mais bien dans l'ensemble de l'Europe. Décidément la triche chez les Allemands c'est le sport national.
Les ventes aux
loueurs de courte durée et de véhicules de démonstration ne représentent, en revanche, que 22% des immatriculations de voitures neuves chez Peugeot.
Et, en prime, de solides remises...
Mettre des véhicules
chez les concessionnaires, pour les faire essayer par les clients
intéressés, est nécessaire. Mais quand cette part devient trop élevée,
elle dissimule en réalité des voitures neuves immatriculées
par anticipation, sans réel client, qui seront ensuite écoulées avec
des prix bien moins élevés qu'en catalogue. Or, chez Opel, plus de 20%
des voitures sont immatriculées par ce biais. Plus c'est gros, plus ça passe, je l'ai toujours dit.
Vendre aux loueurs
n'est pas non plus condamnable en soi non plus, tant que le pourcentage
reste inférieur à 11- 12%. C'est notamment un moyen de donner de la
visibilité à des nouveaux modèles. Mais quand
un quart de toutes les Opel sont acquises par des loueurs, il y a un
vrai problème. Ce pourcentage monte à 26% pour la petite Corsa, voire
44% pour le fleuron Insignia , pourtant lancé récemment. Pour un haut de gamme,
cela signifie un lancement raté, pourtant le modèle a des atouts, sûrement un problème de communication. Le hic, c'est qu'en plus les
véhicules de loueurs reviennent au bout de six mois sur le marché de
l'occasion récente, faisant alors concurrence aux
voitures neuves elles-mêmes. Du coup, Opel doit offrir des remises sur
lesdites voitures neuves : 5.500 euros (avec reprise d'un vieux
véhicule) sur l'Insignia, soit 20% du tarif catalogue. Et ce, sans même
une négociation. Les remises sont même affichées
directement sur le site clients de la firme. Un cercle vicieux. Ce ne sont pas les acheteurs qui vont se plaindre, quoi que en occasion leur auto aura eu aussi la décote plus importante...
Certes, Opel n'est la seule marque qui s'adonne massivement à ces pratiques en France. Fiat en fait tout autant. Il n'empêche. "
Opel doit améliorer ses ventes aux clients particuliers ",
affirme laconiquement Carlos Tavares. C'est un des grands chantiers
d'Opel, déficitaire depuis quinze ans, qui doit présenter son plan
stratégique de relance sous la houlette de PSA dans la
première quinzaine de novembre. Rude gageure.
Monsieur Caipirinha
Monsieur Caipirinha
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